Dans le paysage énergétique actuel, l'augmentation incessante de la demande est un moteur de changement majeur

La création d'un approvisionnement énergétique plus diversifié et la réduction de la dépendance vis-à-vis de sources spécifiques ou de combustibles importés sont également des facteurs clés pour la définition de l'avenir des énergies renouvelables.

 

Avec l'épuisement graduel des combustibles fossiles et l'importance croissante que revêt la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'intégration à grande échelle de l'énergie solaire et d'autres sources d'énergie renouvelables dans les réseaux électriques - en particulier les réseaux basse et moyenne tension - est de plus en plus vitale.

 

Un effort collaboratif pour réduire les risques - et relever les défis en matière d'énergie

 

Sur les Îles de Lérins, au large de Cannes, Socomec travaille en collaboration avec Enedis et 6 partenaires majeurs* pour sécuriser le réseau électrique des îles de l'archipel en apportant une solution innovante et respectueuse de l'environnement - sans avoir recours à des groupes électrogènes de secours.

 

Alimentées par un seul câble sous-marin relié au continent, les îles sont vulnérables aux coupures de courant en cas de dommages causés au câble et de conditions météorologiques défavorables. Tout l'archipel pourrait rester sans électricité. La gestion de l'alimentation des groupes électrogènes et de leurs sources de combustible peut devenir d'une complexité prohibitive dans le contexte opérationnel d'une île.

 

Sécurité électrique - et stockage - pour les Îles de Lérins

 

Après avoir mené à bien les essais préliminaires pour l'installation d'un micro-réseau au laboratoire R&D d'EDF dans le cadre du projet des îles de Lérins, Socomec et son expertise dans les solutions de stockage de l'énergie électrique a été un choix naturel pour ce projet.

 

Une première modélisation réalisée en partenariat avec l'Université de Padoue a permis de définir les performances du produit requises pour l'expérience. Les essais ont abouti à un îlotage programmé - sans interruption du service tout en garantissant la qualité de l'énergie - confirmant qu'il est possible d'équilibrer l'offre et la demande d'électricité en utilisant des énergies renouvelables en mode îlotage.

 

En cas de coupure de courant sur le réseau principal, deux batteries prennent le relais - sans coupure de courant. Le système de stockage - développé par Socomec - est la clé pour fournir une énergie de qualité au micro-réseau isolé et est géré à partir du réseau public de distribution d'électricité.

 

Un meilleur stockage de l'énergie pour une meilleure gestion de l'énergie

 

Pascal Boos, Directeur Recherche et Développement, explique; « Il est possible non seulement de sécuriser l'alimentation électrique en cas de panne du réseau, et de stocker localement une énergie produite par des sources renouvelables pour assurer l'alimentation le plus longtemps possible. Le fait de pousser les systèmes à l'extrême nous a permis de valider la robustesse de la solution et d'améliorer les performances - avant la mise en service. »

 

Le stockage de l'énergie est un maillon essentiel des smartgrids - réseaux électriques intelligents - du futur. Un système comme celui qui a été testé - et chargé de lisser une énergie photovoltaïque entrant dans le réseau - pourrait maximiser la production et assurer une réserve de capacité pendant les heures de pointe. L'avenir réside dans la gestion des flux d'énergie variables, ce qui est possible grâce à des solutions de stockage d'énergie efficaces, même dans des environnements exceptionnels.

 

Pascal Boos poursuit : « Le projet est une preuve supplémentaire qu'un meilleur stockage de l'énergie permet une meilleure utilisation des différentes sources d'énergie disponibles - et jette les bases de changements cruciaux dans la façon dont nous stockons et utilisons l'énergie à l'avenir. »

 

 

* Enedis, l'agglomération Nice Côte d’Azur et la ville de Cannes, Engie, GRDF, GE, Socomec et EDF sont associés sur ce projet européen financé par la Commission européenne à hauteur de 70 % de son budget total.